3 biais cognitifs pour réussir ta prochaine compétition

Hello,

Le cerveau est une merveilleuse machine : composé d’environ 86 milliards de neurones, où chaque neurone peut être connecté avec plusieurs milliers d’autres neurones, il produit même assez d’énergie pour allumer une petite ampoule.

Mais le cerveau est aussi une grosse feignasse. Oupsi. 

Il aime qu’on lui mâche le travail, et pour aller encore plus vite, il fait ce qu’on appelle : des ✨ biais cognitifs ✨

Un biais cognitif c’est la tendance de notre cerveau à penser ou à juger les choses de manière systématique, souvent irrationnelle. Cela peut nous amener à prendre des décisions ou à percevoir des situations de manière déformée, sans forcément nous en rendre compte. 

De prime abord, on peut penser que les biais cognitifs sont là pour nous porter défaut, mais on peut décider de les tourner à notre avantage. 

C’est pour ça que nous allons voir 3 biais cognitifs que tu peux utiliser pour ta prochaine compétition : 

Biais de l’engagement

Avant de partir sur une compétition, tu te fixes très certainement des objectifs. Mais tu te fixes peut être aussi ce que j’appelle “des portes de sortie”. 

Ce sont des choses extérieures, comme la météo, le terrain ou encore la startlist, que tu utilises comme une excuse avant même d’avoir fait ta compétition. 

Exemple : je vise 15’59 sur le 5000m ce week-end. Mais j’ai vu qu’il y avait du vent, donc si je fais 16’15 c’est déjà pas mal. 

Ton cerveau lui retient que c’est pas grave si tu fais 16’15, vu que tu lui en as laissé l’opportunité. 

Comment l’utiliser? 

Une fois que tu démarres une action, le cerveau s’engage dedans. Le meilleur exemple c’est quand tu vas à l’arrêt de bus, qu’il est en retard, mais que tu continues d’attendre. Tu te dis que tu pourrais partir mais quelque chose te pousse à rester parce que, imagine, il arrive 30s après ? 

Je te conseille donc d’utiliser ce biais pour t’engager dans tes objectifs : écris ton objectif sur une feuille de papier : pose les étapes que tu as traversé pour le préparer et en arriver là, les intentions que tu veux avoir sur cette course, et enfin l’objectif final : 15’59 au 5000m. Et c’est tout. Pas de “et si”, “peut être” ou “au pire”. 

Biais de l'ancrage

Quand tu rencontres quelqu'un ou que tu vas dans un nouvel endroit, tu te fixes très certainement sur la première information reçue pour émettre un jugement et prendre une décision en fonction. C’est ce qu’on appelle une ancre. 

Globalement, la première impression, ou expérience positive vécue, influence fortement les perceptions futures. 

Par exemple, quand tu as fait une bonne performance sur une piste de couleur bleue, dès que tu retournes sur une piste bleue tu as le sentiment que tu vas bien réussir ta compète grâce à cette première expérience et la couleur de la piste. 

Ce biais ressemble au biais de confirmation : c'est la tendance à rechercher ou à interpréter des informations de manière à confirmer nos croyances ou attentes préexistantes. 

Donc si je reprends l’exemple de la piste bleue, tu as la croyance que tu réussis sur ce type de piste, donc tu vas être plus attentif aux détails et signes pouvant donner raison à cette croyance, quitte à ignorer les preuves contraires (par exemple de pouvoir aussi performer sur une piste orange). 

Comment l’utiliser ? 

Quand tu arrives dans un nouveau groupe, ou sur une nouvelle piste, ancre des expériences ou des pensées positives dès le début : le sourire d’un partenaire d’entraînement, l’environnement autour de la piste sur laquelle tu es, ou même le renvoi du tartan… 

Créer des impressions positives et ancre-les dans ton esprit pour que, lors de futures compétitions, ton cerveau se rappelle de ces éléments positifs et les associe à la réussite.

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Biais de dissonance cognitive

Pour toi une défaite c’est très certainement négatif, voire même un échec. Et tu as ancré cette croyance dans ton cerveau, de sorte à ce que dès que tu ne réussis pas quelque chose que tu voulais, c’est une défaite, et donc un échec. 

Mais imagine, la saison prochaine tu travailles avec moi et on aborde la gestion de l’échec, et je te dis que c’est pas forcément quelque chose de négatif. Tu peux ressentir un inconfort, une incompréhension, ou même penser que je suis folle. 

C’est le biais de dissonance. Lorsque tu es confronté à des informations qui vont à l'encontre de tes croyances ou actions, tu vas ressentir un inconfort psychologique. 

Comment l’utiliser ?

Une croyance ça se travaille, la preuve, jusqu’ici tu confortais ta croyance en disant qu’une défaite = négatif. 

Si tu te retrouves dans une situation où les choses ne se passent pas comme prévu, prends un moment pour réévaluer la situation. Au lieu de te concentrer sur ce qui n’a pas fonctionné, mets l’accent sur ce que tu as bien fait : peut-être ta technique, ton échauffement, ou même un moment où tu as eu une pensée positive pendant la compétition. 

Avec le temps, ce nouvel ancrage deviendra une habitude, alors entraîne toi à changer ta perception des choses 🙂

Si tu souhaites qu’on travaille ensemble sur les biais cognitifs que ton cerveau te fait faire, clique juste ici :

À bientôt pour une prochaine édition, 

Eloïse 

Moi c’est Eloïse, la préparatrice mentale des athlètes. 🌱

J’ai performé en tant qu’athlète de haut niveau pendant presque 10 ans, et aujourd'hui je suis passée de l’autre côté de la barrière pour accompagner les sportifs comme toi, dans leur quête de performance tout en préservant leur équilibre. Alors, prêt à performer ?

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