L’illusion de la préparation parfaite

Pourquoi faut-il accepter l’imperfection ?

Hello,

Tu passes des heures à t’entraîner, à perfectionner chaque détail de ta préparation, et pourtant ça ne se passe pas comme prévu en compétition ? Je pense que beaucoup d’athlètes sont passés par là. Et moi la première.

A l’entraînement je devenais un peu un robot : 

  • Je maîtrisais mon allure, limite au centième près ;

  • j’allais rarement plus vite de peur de casser l’équilibre lactique et en même temps je détestais être lente parce que ça voulait dire que c’était pas un bon entraînement ;

  • je stressais quand je devais m’entraîner ailleurs que sur mes parcours parce que mon entraînement allait être différent ;

  • je culpabilisais quand je devais arrêter une séance avant la fin. 

Globalement je laissais très peu de place au hasard et tout devait être parfait. 

Du coup j’arrivais en compétition en voulant absolument bien faire (normal me direz-vous), mais avec des “il faut”, “je dois” et l’envie de tout contrôler pour que ça soit parfait. 

Par exemple, je préparais les phrases qu’on devait me dire au ravito pour m’encourager, chaque moment de veille de compétition comme le repas, l’heure de coucher, l’heure d’échauffement… 

Mais ce besoin de perfection et de contrôle est un problème. Pourquoi ?  

  • Parce que tout n’est pas contrôlable : non, tu ne peux pas contrôler la météo ou le commentaire de Jean Michel. En revanche tu peux contrôler ce que tu en fais. 

  • Parce que tout n’est pas performance : non, le footing de récup’ d’après séance n’a pas besoin d’avoir une allure contrôlée et soutenue ou encore que chaque mail que tu écris soit rédigé comme un discours de l’ONU.

  • Parce que l’erreur est source d’apprentissage : à trop vouloir la perfection, tu t’empêches l’erreur. Dans un premier temps ça te fait porter ton attention dessus, donc c’est contre productif. Et dans un deuxième temps c’est lorsque tu fais l’erreur que le cerveau analyse ce qu’il s’est passé, pourquoi, et qu’il corrige le tir, donc tu apprends et tu ne referas pas cette erreur 😉 

  • Parce que garder de la flexibilité c’est important et même indispensable : car la perfection ça n’existe pas, et que quand on s’en libère ça fait quand même un bien fou. 

Mais alors, comment faire pour chasser l’imperfection et le besoin de contrôle ?

Pour t’aider à lâcher prise voici un petit outil pour t’aider : 

Tu peux le garder en tête et quand tu en as besoin, pose toi la question de où te situerais, et comment tu peux faire pour déplacer le curseur de gauche à droite.

Le cerveau est fait de telle sorte que de simplement prendre conscience de l’état de rigidité dans lequel tu es, te fait basculer tranquillement vers la fluidité.

Et toi, tu penses que ta préparation ou que tes journées sont imparfaites ? En tout cas ça serait bon signe.

À bientôt pour une prochaine édition, 

Eloïse 

Moi c’est Eloïse, la préparatrice mentale des athlètes. 🌱

J’ai performé en tant qu’athlète de haut niveau pendant presque 10 ans, et aujourd'hui je suis passée de l’autre côté de la barrière pour accompagner les sportifs comme toi, dans leur quête de performance tout en préservant leur équilibre. Alors, prêt à performer ? 

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